France: Pour Steve, pour toutes les victimes de la violence physique du pouvoir!

Chaque jour nous apporte de nouvelles informations marquantes sur l’état de la Police française, sur de nouvelles dispositions possibles contre les libertés publiques qui laissent pourtant inertes les représentants nationaux du mouvement ouvrier et démocratique. La fronde des profs, à l’occasion des épreuves du bac qui conduisent Blanquer et ses séides à en faisander les résultats, l’approfondissement de la révolte des Urgences projettent le gouvernement dans une spirale infernale d’où il ne sortira plus.

Ce mercredi 3 juillet, à Chambéry, un homme de 50 ans tente de résister à son expulsion manu militari de l’HLM qu’il occupe. Il est menotté, traîné dans la rue, puis meurt d’une crise cardiaque. Certains de nos lecteurs le savent : le combat pour l’interdiction pure et simple des expulsions locatives des chômeurs et familles frappées par la crise et/ou la maladie fait partie de l’ADN de La Commune . Mais, ce qui s’’est passé là dépasse tout entendement. Ces flics entendaient-ils placer l’homme en garde-à-vue et l’assigner ensuite à comparaître illico devant un tribunal pénal pour « rébellion » ?

Nous sommes le 7 juillet et toujours aucune nouvelle de Steve qui n’a plus reparu depuis la violente charge policière lors de la fête de la musique à Nantes. L’hebdomadaire Informations ouvrières 1rapporte que les Unions départementales CGT, FO, FSU, Solidaires ont adressé une lettre ouverte au Préfet de Région et au Préfet du département de Loire-Atlantique dénonçant le « recours avéré au gazage, le fort soupçon d’usage de LBD ». Madame la Maire de Nantes a également exigé JUSTICE-VERITE. Mais, les hauts responsables de la CGT, FO, de la Ligue des Droits de l’Homme demeurent inertes. Est-ce du sang de navet qui coule dans leurs veines ? Inlassablement, comme des citoyennes et des citoyens toujours plus nombreux, nous continuerons à répéter, jour après jour : OU EST STEVE ? Il ne peut y avoir de place pour l’oubli.

Une enquête pour disparation inquiétante est ouverte. A Nantes, la mobilisation pour Steve n’est pas prête de se calmer.

La répression quasiment compulsive finit par inquiéter ses organisateurs eux-mêmes. Le ci-devant ministre de l’Intérieur, le 30 juin, a fini par lâcher : “il y a eu des cas où l’on voyait bien un usage disproportionné de la force”. 2

Castaner, ministre de la violence physique de l’État avait commencé par demander des explications à son préfet de police Lallemand après le gazage à bout portant des manifestants non-violents pour le climat, le 28 juin. Mais, très vite, le naturel est revenu au galop. Le 2 juillet, Castaner se ravise : l’attitude des policiers est devenue « “parfaitement régulière, parfaitement légitime”. Le gazage à bout portant de personnes assises et immobiles est devenu une marque de « l’exemplarité policière », parmi tant d’autres.3

ce 7 juillet, la pétition que nous soutenons dépasse les 1500 signatures : https://www.change.org/p/aux-syndicats-et-associations…

AMNISTIE, JUSTICE, LIBERTÉ !

A suivre