Communiqué La Commune – pour un parti des travailleurs
C’est avec la plus extrême fermeté que nous condamnons l’assassinat barbare qui a été commis le vendredi 16 octobre 2020 contre Samuel Paty, professeur d’histoire à Conflans-Sainte-Honorine.
Aucune idéologie ne peut justifier cette violence obscurantiste contre la liberté pédagogique et la liberté d’expression.A cet instant, toutes nos pensées vont vers la famille de Samuel Paty, ses proches, ses collègues.Nous partageons l’effroi et l’indignation qu’inspirent de tels actes à des millions de salariés, de chômeurs d’hommes et de femmes épris de liberté et engagés dans la défense des droits démocratiques et sociaux.C’est pour cette raison que nous refusons de nous ranger, comme on cherche à nous y contraindre, dans l’ « union nationale » derrière Macron et ce gouvernement sans rivage à droite.Ce gouvernement, ce Président, comme les précédents, impulsent depuis des années une politique anti-ouvrière, anti-immigrés, anti-musulmans et multiplient les lois en ce sens. C’est donc bien leur politique, dans la continuité de Sarkozy, Hollande, qui est responsable de cette atmosphère nauséabonde. Il en va ainsi de la future loi contre le « séparatisme islamique » et qui permet à Marine Le Pen d’appeler à répondre par la « force », à Valérie Pécresse d’exiger une réponse « implacable » pendant que Macron salit le mot d’ordre des Républicains espagnols contre le fascisme « no pasaran » (ils ne passeront pas).Ainsi, ce dimanche, Stanislas Guérini, délégué général de La République En Marche, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, Jean-Luc Mélenchon, de la France Insoumise, Julien Bayou, d’Europe Ecologie Les Verts, défileront aux côtés des ministres Jean-Michel Blanquer et Marlène Schiappa. Sans nous.Ce gouvernement utilise ce crime abject pour nous contraindre à nous ranger derrière lui. Nous n’avons pas besoin d’ « union nationale » pour rejeter les monstres obscurantistes qui assassinent. Bien au contraire, c’est en luttant pour le renforcement de toutes les libertés démocratiques et sociales, en exigeant que cesse la chasse aux immigrés, aux musulmans que nous couperons l’herbe sous les pieds des barbares, où qu’ils soient.Nous ne manifesterons pas avec ce gouvernement qui porte atteinte à la démocratie, aux libertés de croyance religieuses individuelles de millions de musulmans, dans les écoles, dans les lieux publics, dans la presse.Nous continuerons à défendre, face à ce régime, face à ce gouvernement, de façon indivisible, les droits et libertés démocratiques élémentaires, en toute indépendance.
Paris, le 18 octobre 2020