Voyage à Kiev IV : Apostilles

Nous reproduisons une partie des discours prononcés lors de la conférence.

Rubén : “Il semble qu’un siècle se soit écoulé depuis que nous étions à Kiev pour la fondation de la Ligue Socialiste Ukrainienne, mais seulement un peu plus d’un an s’est écoulé. C’est pourquoi c’est une grande joie d’être ici, de participer à la construction de notre jeune organisation dans le chaud des grands événements de la réalité. Partout dans le monde, nous devons donner une réponse unifiée, à la fois contre l’invasion impérialiste russe et en rejet de l’impérialisme occidental, ainsi qu’en réponse aux conséquences très graves que la crise capitaliste a sur la classe ouvrière et les peuples. Je fais référence à l’inflation incontrôlable, aux suspensions, aux licenciements, aux bas salaires, aux pensions misérables, aux conditions de travail précaires, aux tarifs impayables des services publics, aux loyers onéreux et aux prestations sociales inexistantes ou insuffisantes, entre autres souffrances des travailleurs. Nous devons proposer un programme de revendications transitoires visant à faire payer la crise aux capitalistes et une solution fondamentale par le socialisme.”

Kyrylo : “…Je voudrais aborder un point qui a trait à l’activité des salariés précaires. Nous devons porter la cause des précaires… nous ne pouvons pas laisser de côté tous les travailleurs et les travailleurs précaires, c’est-à-dire ceux qui n’appartiennent à aucun syndicat : Quel est leur avenir ? Quelles sont leurs perspectives ? Quelle est la direction à prendre ? Comment pouvons-nous les aider ?”.

Serhiy : “Nous devons beaucoup parler de cela et être capables de voir comment nous relions notre lutte aux principes marxistes de l’approche internationaliste… Il y a des gens qui ont des idées ultra-nationalistes… Étant entourés et coincés au milieu de deux camps – l’impérialisme russe et l’impérialisme occidental – nous devons voir quelle position nous devons prendre, et dans ce sens l’approche marxiste est vitale. …pour combattre l’impérialisme, nous devons former un groupement révolutionnaire, avec une approche marxiste, basée sur les principes de l’internationalisme…les expériences provenant d’Amérique latine peuvent tracer la voie vers la mise en œuvre de ce plan de croissance…”.

Pablo : “Je veux également souligner la question du mécontentement social face à ce conflit guerrier, cette colère, cette rage sociale, qui peut être canalisée dans la bonne direction, nous l’incorporons dans notre mouvement pour lutter contre la discrimination de nos droits et ne pas permettre aux puissants de notre société de nous opprimer. Je voudrais souligner que les économies des États membres de l’UE ont bénéficié et se sont développées dans une large mesure aux dépens des pays capitalistes périphériques, comme le nôtre… le peuple ukrainien a une idéalisation des autres pays occidentaux, cela ne doit pas nous faire oublier l’énorme potentiel que recèle notre pays et ses ressources…”.

Volodymyr : “Il est vital pour l’organisation de continuer à attirer de nouvelles personnes qui ont des capacités critiques et de réflexion, qui ne sont pas aveugles et qui peuvent partager nos idées, les principes de notre idéologie et mettre en pratique, ensemble, les actions que nous envisageons…”.

Oleksiy : “Les activistes révolutionnaires doivent être à l’avant-garde de cette lutte, ils doivent partager leurs idées et montrer quelles sont les clés du succès… nous devons bien séparer ce qu’est la lutte du mouvement ouvrier, de ces idées fausses qui disent que nous sommes victimes d’un conflit de forces supérieures, de deux pôles politiques ou idéologiques qui s’affrontent et que nous sommes un simple outil entre leurs mains”.

Dmytro : “Nous sommes face à une étape cruciale du mouvement ouvrier, nous posons les bases d’un futur renforcement de la lutte de la classe ouvrière, pour se tenir dans l’unité et la solidarité”.

Semen : “Après la fin de cette guerre, nous courons le risque que notre société tombe entre les mains d’un gouvernement ultra-nationaliste, c’est un risque que nous avons maintenant. Est-ce mon hypothèse ou cela peut-il vraiment arriver ?”.

Oleksandr : “Le risque, maintenant que nous avons obtenu le statut de candidat à l’adhésion à l’UE, est de fermer les yeux sur certaines injustices sociales au sein de notre pays, comme cela s’est produit dans les pays baltes… Ce qui doit se passer dans notre pays, ce n’est pas seulement lutter contre le système judiciaire, mais plutôt voir la possibilité de mobiliser les masses de la classe ouvrière et  pouvoir mener des grèves nationales, qui sont des protestations de masse qui s’opposent à toute cette injustice”.Slavko :“Merci beaucoup pour tout ce que vous faites pour nous. La Fédération de Russie est un État qui détruit tout ce qu’il touche, y compris les idées socialistes des autres pays… Au final, c’est un pays qui se couvre avec certaines idées socialistes pour masquer son impérialisme et son chauvinisme national”.