Le 25 novembre est la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Cette décision a été prise par les Nations unies en 1999, rappelant que le 25 novembre 1960 la dictature dominicaine de Trujillo a assassiné trois sœurs de l’opposition : « les papillons » Minerva, Patria et María Teresa Mirabal.
Le 25 novembre, dans une grande partie du monde, des marches et d’autres initiatives unitaires seront organisées pour lutter contre les violences sexistes -abus, viols, féminicides- et pour exiger des gouvernements des mesures concrètes pour les combattre. Les sections de la LIS participeront à ces actions dans des dizaines de pays.
En même temps, en tant que socialistes, nous réaffirmons que l’oppression patriarcale est inhérente au système capitaliste-impérialiste. La bourgeoisie, qui exploite la classe ouvrière, précarise les travailleuses et creuse l’écart salarial entre hommes et femmes, bénéficie également du travail domestique gratuit. La plupart de ces tâches de soins sont confiées à des femmes et à des jeunes filles. Leur valeur économique représente environ 20 % du PIB et est d’autant plus élevée que le pays est moins développé.
C’est pourquoi nous comprenons la lutte contre la violence masculine comme faisant partie de la lutte politique générale pour vaincre le système capitaliste et patriarcal, qui violente nos corps et nos territoires. Ce combat de fond nécessite la mobilisation de l’ensemble de la classe ouvrière et du peuple, avec ses femmes, ses hommes et ses autres genres. Ce n’est qu’en éradiquant la base matérielle de l’oppression masculine, qui est cette société de classes, que nous pourrons commencer à construire une société différente, socialiste et véritablement égalitaire.
Dans sa crise et sa décomposition, le capitalisme s’attaque à tous les droits. Il en va de même pour les gouvernements, avec leurs complices politiques et religieux réactionnaires. La faim, la misère et les inégalités, les guerres et les migrations forcées, les catastrophes climatiques et environnementales, qui frappent toujours plus durement les femmes, les filles et les personnes LGBT+, se multiplient dans le monde. Dans ce contexte global, ce 25N nous voulons manifester notre solidarité en particulier avec deux régions soumises à des niveaux de violence plus élevés :
- Dans le cadre de notre soutien à la juste cause palestinienne, nous exprimons notre solidarité la plus sincère et la plus militante avec les femmes et les enfants de Gaza qui subissent l’attaque génocidaire de l’Etat sioniste et raciste d’Israël avec la complicité des Etats-Unis. En quelques jours, les victimes palestiniennes se comptent déjà par milliers, dont plus de 60 % sont des femmes et des enfants.
- Nous tenons à exprimer notre profond soutien aux femmes et aux filles d’Afrique qui, comme les personnes LGBT+, souffrent d’une oppression machiste profondément ancrée, notamment de fléaux tels que le mariage des enfants, les mutilations génitales, la persécution de la diversité sexuelle et de graves obstacles à l’accès à l’éducation, à la santé, à la terre et à l’emploi.
Nous invitons donc à participer aux actions unitaires du 25N, où nous mettrons en lumière ces situations. Notre lutte et notre solidarité ne connaissent pas de frontières. Nous soutenons également que le seul moyen d’éradiquer la violence systémique contre les femmes et les filles est la victoire d’une révolution anticapitaliste, anti-impérialiste et socialiste dans chaque pays et dans le monde. Notre Ligue internationale socialiste et toutes ses sections travaillent à la réalisation de cet objectif et nous t’invitons à nous joindre pour avancer sur cette voie.
Commission de genre et diversité de la LIS