Par Carlos Ernesto Guevara Villar – LIS
Nous demandons la fin de la répression politico-judiciaire contre les membres du SUNTRACS et exprimons notre entière solidarité avec ceux qui luttent pour un pays au service des travailleurs, des travailleuses et du peuple soumis à la misère par le régime d’extrême droite de Mulino.
En tant que sympathisants de la Ligue internationale socialiste, nous élevons notre voix d’indignation face à la répression déclenchée par le régime dictatorial de Mulino contre les dirigeants, leurs familles et les travailleurs organisés dans le SUNTRACS. La détention arbitraire de camarades, la criminalisation de la protestation et la persécution politico-judiciaire constituent une attaque directe contre les libertés démocratiques conquises par le peuple panaméen au cours d’années de lutte. Nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes arrêtées, la fin de la répression et le respect du droit à l’organisation et à la mobilisation des travailleurs.
Le régime, fidèle serviteur des intérêts commerciaux et du capital financier international, cherche à briser la force des organisations militantes afin d’imposer son plan d’ajustement économique, qui vise à décharger le coût de la crise sur le dos des travailleurs. Cette offensive répressive n’est pas un acte isolé, mais fait partie d’une stratégie consciente de discipline sociale au service des banquiers, des grandes entreprises et des créanciers de la dette extérieure. Aujourd’hui, ce sont les SUNTRACS, demain ce sera nous autres, à moins que nous ne nous regroupions et que nous ne proposions un nouveau plan de lutte incluant les anciens et les nouveaux mots d’ordre du mouvement et les mécanismes de défense nécessaires face aux assauts du régime et à la persécution judiciaire.


Il est urgent de regrouper toutes les forces sociales, syndicales, étudiantes et populaires prêtes à affronter l’avancée du régime. Dénoncer le régime ne suffit pas : il est nécessaire de passer à l’action unifiée, en construisant une coordination de lutte qui articule la résistance ouvrière et populaire, avec une indépendance de classe et sans confiance dans les institutions du régime. Seule une mobilisation organisée et soutenue peut arrêter le cours de la répression et mettre en échec les mesures d’austérité.
Nous appelons toutes les organisations démocratiques et de défense des droits humains, tant nationales qu’internationales, à dénoncer immédiatement la criminalisation de la lutte des travailleurs au Panama. Nous dénonçons devant le monde entier la violation systématique des garanties constitutionnelles, légales et de procédure, perpétrée par un appareil judiciaire subordonné au pouvoir politique et au monde des affaires.
D’un point de vue de classe et internationaliste, nous réaffirmons notre solidarité inconditionnelle avec SUNTRACS, ses dirigeants, ses militants et les membres de sa famille. La lutte des travailleurs panaméens s’inscrit dans la lutte de la classe ouvrière latino-américaine contre les gouvernements autoritaires, le capital financier et les politiques d’austérité imposées par les agences impérialistes. Seuls les travailleurs, organisés et conscients de leur force, pourront ouvrir la voie à une solution véritablement socialiste et démocratique au régime du capital.
Panama, 27 octobre 2025




