Traduction automatique par l’IA.
Par: Mariano Rosa
Nous traversons une étape traversée par l’agression trumpiste sur l’Amérique latine, et la Méso-Amérique en particulier, dans une sorte de doctrine Monroe signe du XXIe siècle. Et sans aucun doute, cet élément intègre un facteur important à prendre en compte, lors de l’analyse politique de tout et de la construction d’une orientation pour intervenir dans la région. Cependant, nous ne pouvons pas détourner le regard, face à la réalité que vivent les peuples de trois pays où règnent de prétendues formations politiques, avec des projets prétendument de gauche, anti-impérialistes, voire socialistes, qui en réalité se sont transformés en véritables gendarmes haineux et ajusteurs de leurs peuples. C’est pourquoi, des organisations des trois pays en question, le Nicaragua, le Venezuela et Cuba, ainsi que du Costa Rica, de la Colombie, du Salvador, du Mexique et d’autres parties du monde, ont convenu de promouvoir une Campagne Internationale pour la Liberté des prisonniers politiques et contre la répression qui se déroule dans ces pays mentionnés. Cette initiative est née d’une campagne votée à l’unanimité en Colombie, en novembre de l’année dernière, lors d’une réunion régionale mésoaméricaine et caribéenne de la Ligue Socialiste Internationale, dans le but d’être le point de départ d’un très large appel. De là, nous passons au Forum que nous avons tenu la semaine dernière, où nous avons eu un échange et défini l’approbation d’un manifeste et d’un appel international. Ce Forum important et représentatif a réuni des organisations telles que Socialistes en lutte de Cuba, Marea Socialista du Venezuela, Alternative Anticapitaliste du Nicaragua, des membres de l’articulation des mouvements sociaux, des militants des droits de l’homme, des intellectuels, des critiques des pays de la région, qui ont assumé l’engagement d’être promoteurs de cette proposition. C’est pourquoi le début de la campagne nous remplit d’espoir qu’elle se transformera au fil des semaines et des mois en une confluence hautement rassembleuse de collectifs, d’organisations et de personnalités du monde entier.
Deux antécédents: campagne pour la libération des prisonniers politiques au Nicaragua et contre la persécution de Jean Mendoza au Venezuela
Cette initiative a deux antécédents immédiats très importants et réussis, et ils sont une accumulation d’expériences à prendre en compte, promues par la Ligue Socialiste Internationale et les collectifs et référents avec lesquels nous les réalisons en commun. D’une part, la Commission Internationale, avec des parlementaires de gauche, des dirigeants sociaux, politiques et collectifs d’Amérique latine, avec qui en 2022 nous avons promu la soi-disant Commission Internationale pour la Liberté et la Santé des prisonniers politiques au Nicaragua, et la Caravane pour la Vie qui s’est mobilisée jusqu’à la frontière terrestre de San José de Costa Rica à Peñas Blancas, à la frontière avec le Nicaragua en juillet de la même année. Cette initiative, qui a eu pour premier mérite d’unifier la majorité des exilés nicaraguayens au Costa Rica, a bénéficié du soutien de groupes tels que l’articulation des mouvements sociaux, le collectif Nicaragua Nunca Más, les Mères d’Avril et diverses organisations de proches, de personnes tuées, aidées ou emprisonnées par le régime dictatorial d’Ortega et Murillo. En plus d’une forte répercussion régionale qui a fini par conduire à la décision de libérer quelques mois plus tard plus de 200 prisonniers, puis plusieurs dizaines d’autres. Un proche d’un prisonnier politique a résumé l’expérience de la commission internationale en disant textuellement “que la Commission internationale et l’ISL avaient fait pour la liberté de leurs proches emprisonnés en une semaine de plus que les soi-disant organisations de la communauté internationale en quatre ans” [1].
L’autre expérience positive que nous devons prendre en compte a été la campagne, d’abord pour la liberté, puis contre la persécution et la criminalisation du leader ouvrier Jean Mendoza de la région de Guayana, Venezuela [2]. Jean Mendoza est secrétaire général du Syndicat des Travailleurs du bois et ouvrier à l’usine MASISA, une multinationale à capitaux chiliens qui, invoquant la soi-disant ”Loi de haine » du gouvernement Maduro et demandant justice, criminalise la protestation syndicale menée par Mendoza pour les salaires et les conditions de travail des travailleurs de l’industrie du bois. Il a d’abord été emprisonné pendant un certain temps et depuis lors, il a été persécuté et criminalisé par les patrons qui agissent de cette manière sous le silence complice d’un régime qui se prétend socialiste, bolivarien et anti-impérialiste. La campagne internationale que LIS a promue avec des dirigeants syndicaux, étudiants, politiques, sociaux, intellectuels et culturels et des groupes de défense des droits de l’homme de diverses régions du monde, a été décisive pour repousser l’emprisonnement et obtenir la liberté de Jean Mendoza en premier lieu. Et depuis lors, en même temps qu’un procès se déroule contre lui, la campagne s’est poursuivie pour obtenir son acquittement définitif et sa défaite en mettant un terme à la persécution du dirigeant syndical. Même aujourd’hui, selon Jean Mendoza lui-même, la campagne qui a gagné sa liberté est rappelée, par les travailleurs de l’usine et du syndicat, qui ont fait une expérience concrète de solidarité internationaliste avec le LIS, reconnaissant le mérite de cette orientation. C’est définitivement de cela qu’il s’agit. Faire de l’internationalisme pratique, militant, non déclaratif, réaliser au-delà des frontières, prendre en main des causes justes, indépendamment de toute ingérence du pouvoir impérial ou capitaliste, et en même temps déployer une large unité d’action sur le terrain de la mobilisation pour les faire avancer.
Nous ne pouvons pas être indifférents
Face à la situation de véritable prison à ciel ouvert que vivent les peuples et l’activisme au Nicaragua, au Venezuela et à Cuba, nous avons décidé, comme nous l’avons dit au début de cet article, de promouvoir une campagne pour la liberté des prisonniers politiques et contre la répression de ces trois régimes. Il y a des points de contact entre la réalité que ces trois peuples doivent vivre et, en particulier, la répression exercée par les gouvernements qui exercent actuellement le pouvoir. Ayant également à supporter la terrible situation économique et sociale de précarité et de pauvreté énormes, ainsi que les privilèges concentrés des dirigeants qui profitent sous le couvert du pouvoir. Pour tout cela, au-delà des nuances ou des différences que ces pays peuvent avoir dans leurs histoires récentes ou passées, il est clair que les anti-impérialistes, les anticapitalistes, les vrais socialistes, les démocrates et les défenseurs des droits de l’homme du monde entier, nous ne pouvons pas détourner le regard face à la réalité qu’ils doivent vivre. C’est pourquoi cette campagne a un but spécifique, qui est d’obtenir la liberté de tous les prisonniers politiques, et d’exercer une pression internationale pour collaborer à la résistance difficile, difficile, en totale clandestinité, en semi-clandestinité, ou dans des conditions d’énormes persécutions, menée par l’activisme courageux qui existe encore dans les trois pays. Et aussi pour mettre à l’ordre du jour et démasquer le mensonge et l’arnaque complets que signifie le récit de gauche avec lequel ils dissimulent, en essayant de confondre, ces régimes de gauche qui n’ont absolument rien et sont plutôt leur déni. Vous ne pouvez pas être de gauche et profiter sous le couvert du pouvoir, être de gauche et persécuter votre propre peuple, être de gauche et faire des affaires avec des bourgeois locaux et des impérialistes de différentes allégeances. Tout cela n’a rien à voir avec le socialisme ou l’anti-impérialisme ou l’identité anticapitaliste que nous revendiquons. Ainsi, bien que notre point de départ soit de dénoncer et de confronter l’ultra-droite mondiale et régionale au trumpisme agressif qui menace la région, il n’est pas moins important de démasquer cette fausse gauche qui ne fait rien d’autre, en bref, que de donner des arguments à la droite du monde entier pour amalgamer les drapeaux du socialisme avec l’anti-impérialisme et la gauche avec les pires expressions de régimes privilégiés, de bourgeoisies privilégiées ou de bureaucraties reconverties en bourgeoisies privilégiées qui répriment leurs peuples, persécutent et tuent. C’est pourquoi nous nous rebellons contre le silence complice de ceux qui invoquent la logique du moindre mal et l’argument répété de ne pas faire le jeu de l’impérialisme. Ainsi, par action ou omission, ils sont complices face à la brutalité dont souffrent les peuples de ces trois pays. Nous ne restons pas silencieux, nous ne détournons pas le regard, nous ne sommes pas indifférents.
Manifeste et appel international
Puis nous avons lancé cette campagne, exprimée dans le Manifeste que nous reproduisons ci-dessous et que nous appelons à adhérer, à diffuser et à activer partout dans le monde. Dans les syndicats, le mouvement étudiant, les collectifs d’intellectuels, de culture, les organisations de défense des droits de l’homme, les mouvements sociaux, les forces politiques. C’est la première tâche que nous proposons comme étape d’installation de l’initiative, pendant plusieurs semaines, nous voulons collecter des centaines d’adhésions qui permettront d’ajouter une masse critique, pour ensuite passer à une deuxième étape où avec toutes ces adhésions régionales en Méso-Amérique, dans les Caraïbes et dans le monde entier, activer des manifestations, des actions et des visites avec des représentations de référents des droits de l’homme, des parlementaires et des dirigeants politiques, sociaux et civils, dans les ambassades et consulats du Venezuela, de Cuba et du Nicaragua. Demander à nouveau à ces gouvernements l’autorisation d’entrer dans leurs pays et de pouvoir vérifier auprès d’une commission de personnalités ayant une reconnaissance internationale et des relations insoupçonnées avec tout impérialisme, d’accepter de rendre visite aux prisonniers politiques et de pouvoir s’entretenir avec ceux qui dénoncent les violations systématiques des droits de l’homme.
De plus, enfin, nous proposons également de former une commission d’enquête internationale indépendante à laquelle nous invitons des juristes indépendants, des personnalités du domaine de la culture et des droits de l’homme à faire partie, pour recueillir directement des témoignages et des informations et avancer dans la justification ou la prise de mesures pour étayer ce que nous considérons comme essentiel: mettre en place un tribunal international des peuples qui juge de manière indépendante et véritablement impartiale, par en bas, ce que nous dénonçons par rapport à la persécution des droits de l’homme., emprisonnement et violation systématique des libertés les plus élémentaires au Nicaragua, à Cuba et au Venezuela. Bref, nous voulons mettre en place un véritable mouvement international, à partir d’une position unitaire, plurielle et large à la fois, qui agisse en toute indépendance du Département d’État et de toute intervention d’une puissance étrangère. La liberté des prisonniers et la cessation de la répression au Nicaragua, au Venezuela et à Cuba, seront finalement une tâche à laquelle nous pourrons contribuer avec ce type d’initiatives au-delà des frontières, et qui devront enfin être prises en main par les peuples de ces pays, pour s’autodéterminer et s’émanciper de manière totale, ouvrant la voie à une transition vers un modèle social qui réorganise l’économie, les relations sociales et le système politique sur de nouvelles bases, pour réaliser réellement l’égalité sociale et la démocratie des majorités pour lesquelles nous nous battons. C’est notre plus haute aspiration et la stratégie qui nous mobilise.
[1] https://lis-isl.org/en/2023/07/informe-de-la-comision-internacional-por-la-vida-y-la-libertad-de-las-y-los-presos-politicos-en-nicaragua/
[2] https://lis-isl.org/en/2022/01/jean-mendoza-detenido-en-venezuela-urgente-campana-de-solidaridad/